
Anne-Marie Sanchez
Anne-Marie Sanchez est doctorante en sciences de l’éducation au Laboratoire BONHEURS à CY-Université, Formatrice Académique dans l’académie de Versailles et Professeure agrégée de mathématique au Collège Le Village à Trappes (78).
Elle a quo-écrit deux ouvrages « Socle commun et compétences. Pratiques pour le collège » aux éditions ESF en 2011 et « Faire progresser tous les élèves au collège » aux éditions L’Harmattan en 2019.
Membre du CRAP-Cahiers pédagogiques, elle a coordonné le dossier « Des tâches complexes pour apprendre » du n° 510 des Cahiers Pédagogiques en janvier 2014 et écrit plusieurs articles dans les Cahiers pédagogiques.
- Retrouvez Anne-Marie Sanchez dimanche 18 octobre à 11h00
- Conférence interactive
Résolution de problème : une problématique ?
- Conférence interactive
- Présentation de la conférence
Dans « Au cœur des malaises enseignants », la sociologue Anne Barrère (2017) , nous voit comme divers mais soucieux de la réussite de nos élèves. Or, l’une des difficultés qu’ils rencontrent se situe dans la résolution de problème mathématique (RPM). Effectivement, celle-ci pose un certain nombre de questions comme :
- Faut-il proposer aux élèves de résoudre des pb mathématiques ?
- Quel en est l’intérêt ? Ou que se passe-t-il quand on n’en propose pas ?
- Où en sont nos élèves ?
- Et si on en propose, c’est dans quel but ? Quoi, quand, comment, où, qui ?
- Quelle(s) aide(s) ? Comment les rendre tous acteurs ?
- Quelle évaluation ?
- Peut-on, faut-il apprendre aux élèves à résoudre des problèmes mathématiques ? Si oui, comment ?
Des pistes de réponses existent. C’est l’objet de cette conférence.
Nous commencerons par des clarifications. Les réponses dépendent des temps de l’apprentissage d’une notion, moments au cours desquels les objectifs et les points d’attention d’une RPM diffèrent : avant, pendant et à la fin puis un long temps après.
Nous ferons un focus sur ce dernier qui concerne le réinvestissement des ressources. Nous mettrons en discussion un certain nombre de pistes pour que nos pratiques pédagogiques permettent aux élèves d’apprendre à mobiliser leurs ressources :
- Le temps de la classe : accorder aux élèves le temps de descendre de vélo pour se regarder pédaler, pour s’approprier ce qu’ils ont appris ;
Difficile quand on court après les programmes : que ce soit pour l’apprentissage d’une notion ou de celui de l’apprentissage de la mobilisation de ressources, se poser la question du choix des exercices, de l’enseignement spiralé ? - Les étayages : travailler en groupe, proposer un outil pour aider, leur faire rencontrer différentes stratégies ;
Comment aider sans faire à la place ? L’objectif est que l’élève y arrive seul en fin de ... ; comment penser le désétayage ? - L’évaluation : retenir le « comment l’élève a fait » plutôt que son résultat, l’aider à se rendre compte de là où il en est. On ne recherche pas à tout prix la performance mais le progrès et le niveau de maîtrise ;
Pas si facile : vont-ils travailler sans pression évaluative ? Par ailleurs l’évaluation met en jeu (en je ?) notre identité professionnelle. Comment s’autoriser à changer de posture en passant du contrôle à l’accompagnement, voire au lâcher-prise (Bucheton, 2006) ?
Il n’y a pas de recette-miracle mais l’adaptation d’outils pédagogiques explicitement objectivée permet au processus d’enseignement-apprentissage d’être plus efficient : s’informer, se former pour comprendre à quoi l’on joue ?
- Salle de la conférence